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Sait-on jamais où vont les hommes

durée 65', (version courte 50') 2025

Des hommes se retrouvent autour de Patrick pour discuter de leur vie, de leur façon de regarder le monde. Une parole se construit au fur et à mesure des rencontres. Des complicités se nouent. Des sujets de discussions récurrents apparaissent. Un film se construit entre hommes, mais les femmes ne sont pas loin...

 

Mon intention est de faire parler des hommes de ma génération,

entre 55 et 65 ans, une façon pour moi de chercher à comprendre comment - ils - perçoivent le monde actuel au travers de propos sur le genre, l'homo-sexualité et la relation amoureuse. Cette paroles masculine est touchante, sincère, juste et subjective aussi, mais cette communauté crée une complicité sensible qui me permets de faire portrait.

Portrait d'une génération de jeunes boomer à travers laquelle je pense aussi me révéler.  

affiche saiton10.jpg

Bande annonce : 1'30''

Reportage de Moselle TV, emission "La boîte à M'Alice" Avril 2025

Teaser

Retour d'une spectatrice après l'avant-première du 24 avril.

Sait-on jamais où vont les hommes est un film inattendu, du moins je ne m’y attendais pas au vu du titre. J’imaginais un film sur les dérives et délires du temps. Or, bien que la modernité, celle de la réflexion sur le genre par exemple, y apparaisse, le film de Pierre Villemin est un film où les hommes de sa génération, celle des quinquagénaires et des sexagénaires, échangent. Un film dont la forme est originale puisque ces hommes sont vus en abîme. On voit pointer, en haut, en bas, à gauche et à droite de l’image les instruments du tournage, les perches, l’œil de la caméra, celui du cinéaste. De plus, ils sont regardés par un parterre de femmes, filmées les regardant. Enfin, nous les nombreux spectateurs de la Galerie Octave Cowbell, regardons ces femmes regarder ce groupe d’hommes réunis dans un cabanon des bords de la Moselle pour pêcher, jouer de la musique ou chanter, cuisiner, manger, discuter, monologuer ou se taire. Nos yeux suivent, avec les leurs, le glissement des cygnes sur l’eau tranquille. En fond, des éléments du bric à brac des cabanons de pêcheurs, à l’intérieur, le poêle à faire bouillir l’eau du puits.

Ces hommes au cheveux longs et courts, gris ou blancs, parfois filmés en gros plans, parlent avec bonhommie et s’écoutent avec une attention souriante. De quoi ? De la vie, des relations amoureuses et sexuelles, cela sans appuyer, avec une sorte de pudeur qu’on n’attendrait pas de conversations d’hommes entre eux. Je n’entends pas tout, quand le dialogue est ping pong, quand le pêcheur monologue, mais j’entends quand même ce pêcheur dire que « la vie est plus cruelle que la pêche ».

Et les femmes spectatrices des premières projections ? Elles forment un groupe différent. Leurs rires, moins sonores que celui des hommes, me paraissent cependant plus gais, elles sont plus expansives, presque plus joyeuses. Ici ce n’est pas la guerre des sexes, on s’aime.

Anne Didier
 

© 2021, Film Essai, ESAL METZ

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